Le printemps remontre son nez fleuri, le temps d'alimenter un peu cet espace vide depuis l'automne dernier...
On se dit "pas de nouvelles, bonnes nouvelles!"
Effectivement, suis plus inspirée par les déboires que par les victoires, j'imagine que ça doit répondre à une règle universelle ou à une superstition jalouse...
Cet hiver a tenu les promesses de l'hiver précédent (coelioscopie en vue d'une grossesse) et un petit miracle de noël a fini par s'accrocher. Le trajet n'a pas été si simple; les médecins m'ayant prédit, compte tenu de ma maladie, que jamais ça ne se produirait naturellement et finalement nous avions programmé une fécondation in vitro...
A peine le temps de commencer le traitement (plutôt lourd, une à deux piqûres par jour dans le ventre pendant un mois et passage sur le billard ensuite... et 1/3 de chance de succès, qui diminue à chaque tentative) que mon légendaire esprit de contradiction a pris le dessus. J'emm**** les médecins et les hôpitaux, le traitement est retourné au complet chez cyclamed (sauf une piqûre, fallait bien essayer!) l'analyse de sang est formelle, je suis enceinte!
Le temps de réaliser, d'y croire, d'imaginer le pire pendant les 3 mois fatidiques, de pleurer de joie avec l'heureux papa, me voilà, 16 semaines plus tard, la poitrine gonflée à bloc et le ventre en devenir, à me dire que finalement ça a l'air possible...
De mon coté les fameux désagréments de la grossesse ont été plutôt longs, même si on connaît toujours quelqu'un qui a eu pire.
Donc pour ma part
- 1ère sciatique.
(Il était convenu de longue date entre moi et mon corps qu'elle finirait par arriver quand je ne ferais pas attention, ayant le dos en kit, mais de là à se déclencher à ce moment là...)
Suite au changements internes pour accueillir l'enfant en devenir, mon bassin a du basculer en coinçant malencontreusement le nerf sciatique de ma jambe droite. Dès le 1er mois.
Bilan = démarche de canard balancé avant même que la grossesse ne se voit! Impossibilité de courir ou de marcher longtemps, de porter quoi que ce soit. Obligée d'apprendre à prendre mon temps, de boiter et de me battre pour m'asseoir dans le métro. Ou de ne pas le prendre (les usagers n'étant pas connus pour leur civisme!...)
Transformation en larve, étape 1 = DONE.
- Les fameuses nausées.
15 jours sans être malade mais révulsée à la moindre odeur de gel douche utilisée par mister (aléatoirement, une fragrance pouvant être parfaitement tolérée le jour même et insuportable le lendemain), écoeurée par toutes sortes de fumets émanant de ma cuisine, de ma salle de bain ou de la rue. N'ayant pas envie de vomir en public (vu que ça risquait d'arriver au bout d'un moment) ne sort plus la tête du cocon parisien. Le sort s'est bien moqué de moi : lors d'une soirée "cocktail au blender-attention vodka!" ou les amis ont bu plus que de raison (et moi du délicieux champomy) et ou mister a été plus que malade, je l'ai accompagné gaiement en fin de nuit, devant les invités morts de rire.
Ego = FAIL , grossesse = EPIC WIN.
Cet épisode a marqué le début de la période "matins chagrins", d'un bon mois et demi, on l'on devient une chose rampante vers les toilettes et ne bougeant plus sans son seau sous le bras!
La technique ultime pour lutter étant de grignoter un truc avant de se lever et de boire un peu pour calmer la nausée et d'attendre 15 minutes allongée. Technique rapidement oubliée car elle impose de rester vaseuse toute la journée, alors qu'une fois qu'on a été malade, la nausée passe pour une heure ou deux (ce qui n'est pas négligeable, si, si.)
Une fois qu'on a compris le truc, on s'arrange pour avoir toujours l'estomac plus ou moins plein, la nausée étant assimilable à la sensation de faim (le corps submergé d'hormones ne la reconnaissant plus, ou je ne sais quoi, 'fin c'est juste une déduction personnelle)
Transformation en larve, étape 2 = DONE.
- Chute des défenses immunitaires
Apparement, c'est aléatoire. Certaines peuvent soulever des montagnes en soignant des malades de la grippe A sans danger et d'autres deviennent des aimants à virus/bactéries.
Je dois faire partie des "pas de bol" (ahahah... sans blagues). En tout cas pour résumer j'ai fait un rhume/rhino pharyngite à tendance otite de... deux mois. Je devrais prendre des actions chez Kleenex, mais je reste une chanceuse qui n'a pas de problème allergique au printemps!
Transformation en larve, étape 3 = DONE.
Plus le mal de dos (chronique de base mais qui s'intensifie proportionnellement au gonflement ventral... ), les tiraillements, les pertes d'équilibres/malaises, la fatigue (vous avez dit larve?)... ça reste un moment extraordinaire, que diable!
Le ou la boutchou joue à cache cache avec nous, quand son papa lui parle, il suit le son de sa voix, et quand nous cherchons son coeur au doppler, il bouge dans tous les sens! Aux échographies, il nous montre ses talents d'acrobate...
Allez, encore 5 mois d'attente!...