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26 mars 2012 1 26 /03 /mars /2012 09:14

 

On le sait, c'est de notoriété publique, le matin, avant le premier café, FAUT PAS ME PARLER. 


Mon meilleur ami et ex-colloc l'avait bien noté en son temps, quand Ghazz, lui même véritablement adorable au réveil, tentait désespérément de me rendre le sourire. 


"Mon amour, je te fais un thé?"

"grmfffnon."

"un café? Un cappuccino? une tartine?"

"Chai pas. Trop tôt.Ca me saoule. -réflexion intense du cerveau embrumé- oh et puis merde, JE SAIS PAS!"


Patience d'ange de Ghazz qui me fait un café quand même en attendant que l'orage passe. 

Oeil moqueur du meilleur ami (appelons le Cube) 


"Hey mais toi le matin t'es pire qu' un dragon sanguinaire! Comment tu veux qu'il devine?"

"grmffoccupetoidetesfessestagueule."

 

Rien de tel pour provoquer un fou rire des deux zoziots, moqueur (et mérité!).


A partir de ce jour, Cube a entretenu avec la régularité d'une horloge la légende de mes matins chagrins.

 

Depuis mon fils, le matin a quand même bien meilleur goût. 

Il faut le réveiller, et toute bonne pâte qu'il est, il est ravi de voir ses parents au réveil. 

Lui donner le sein, le voir heureux comme ça, ça vous dériderait n'importe qui.

Ce matin, l'allaitement étant fini depuis près d'un mois, je suis de corvée de bib.

 

Déjà dans la douche, mon mari s'inquiète de me voir cernée. 


"Bien dormi?" 

"non." 

"Faut qu'on baisse le son du baby phone, hein"

(brosse a dent en bouche) "grouipf"

"je te fais ton café?"

"oui, merchi"

"tu as froid non?"

"...! laiche moi tranquille!"


Le pauvre Ghazz se sauve, pour me faire mon café, quand même.

 

Douche tiedasse, desembrume de cerveau.

 

On enchaîne avec le bib. Je lève mon fils. Comme n'importe quel bébé très curieux, il ADORE tourner la tête de droite à gauche et vice-versa pour ne rien louper de notre extraordinaire couloir, qu'il voit pourtant absolument tous les jours.

Bref, quand je me pose dans le canapé, bib dans bouche de bébé, j'ai déjà pris 2 coups de boules dans le nez.

Mauvaise fortune, bon coeur, tout ça tout ça,on continue sans broncher.


Enfilage de mes bien aimées ballerines qui ont supporté ma grossesse, ayant survécu à mon poids + le poids de mon bébé + mon surpoids.

Je pars sans finir mon café (grave erreur!) à 07h35. 

En bas des mes 6 étages je me rends compte qu'il est 38. Un trou spaciotemporel m'ayant avalé 3 minutes, va falloir que j'accélère si je ne veux pas louper mon train.

Marche rapide pour y être. 

Accrochage de ballerine sur le trottoir mordeur qui me montre une semelle béante. Éclair dans ma mémoire embrumée : c'est pour çaaaaaa qu'elles étaient au fond du placard! Sans un coup de colle là-dessus, le pied gauche ressemble à un poisson affamé!... 

Bon tant pis, je continue, là pour changer,c'est mort de chez mort.

 

Train court, donc bondé, appuyée contre la porte, un monsieur essaye de me pousser du pied. Peine perdue contre mon poisson boulimique.

 

Arrivée gare du nord, idée lumineuse. Avec toutes ces boutiques qui te hurlent de consommer à tout prix avant ou après ton train/rer/métro (rayez la mention inutile) il y a bien une petite paire de ballerines pour sauver mes pieds d'une honte intersidérale au boulot.

Parce qu'on a beau être dans un service client téléphonique, ça ressemble plus à un défilé de Guess qu'au club des geeks anonymes la-bas.

 

Boutique 1 : beurk, moche, pas de 41.

 

Boutique 2 : une boite en 41, contenant un truc jaune fluo verni, à talons, que même pendant ton enterrement de vie de jeune fille déguisée en gros poussin d'inspiration "au revoir président" tu n'oses pas les mettre. 

Un "j'peux vous aider?" strident me parvient. 

1m50, plus maquillée qu'une voiture volée, ridée comme un sharpay. 

Transpire l'envie de me surveiller plus que de m'aider vraiment.

Je lui annonce ma requête, simple. Des ballerines plates, en 41. 

Elle file au fond du magasin, je la suis. 

"Non, en 41, j'ai pas." 

silence gênant, j'attends la tentative de vente complémentaire qui ne vient pas. 

J'ai pas exactement que ça à faire : "Bon bah au revoir..."

Pas de réponse. 

Apparemment toi aussi, t'es pas du matin. Mais bon, par principe, t'es pas prête de me revoir dans ton bouiboui! (greuh!)

 

Boutique 3 : une seule paire de ballerine, j'ai la même à la maison, si j'achète ça c'est l'incident diplomatique avec Ghazz assuré, je ne regarde même pas la taille. Je me sauve.

 

Boutique 4 : 36, 36, 36, 38, 37. Même pas un 40"qui taille grand" (comme on m'en a promis des merveilles de ce type! moi qui fait un VRAI 41!).

 

Boutique 5 : ah bah y'a pas de boutique 5.

 

Par dépit, je m'engouffre dans le métro, bien énervée, avec Rammstein dans les tympans qui hurle (je traduis pour les germanophobes) "J'ai PAS ENVIIIiiie".

Tout à fait de circonstance.

Une fois assise dans le géant de ferraille, je constate l'ampleur des dégâts. 

La semelle était déjà décollée, certes. 

Mais là c'est plus grave. 

La petit fraîcheur que je sentais sur mes orteils avait une vraie raison.

Elle est carrément ouverte en deux.

Mais la honte quoi, moi qui ai fait un effort ce matin pour être femme jusqu'au bout des ongles (désolée mais je ne supporte pas Sardou...)

 

Je constate, toute parano que je suis, que tout le monde s'en contrefiche de mes pieds. 

Un message plein d'amour de mon mari adoré me redonne le sourire.

L'accueil enjoué d'une collègue que j'adore en bas des ascenseurs en rajoute une couche.

 

Je reprends un café parce que le café rend immortel, c'est bien connu.

 

Pour le moment aucun incident à déplorer, mon aération plantaire a l'air de passer inaperçue... 

 

OUF!

(Et heureusement, le matin, ça passe vite...)

 

 

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4 avril 2009 6 04 /04 /avril /2009 09:06

J'ai cru que c'était toi
J'ai cru que c'était nous
J'ai cru que nous flottions au dessus du monde
Hors du temps et de l'époque
Les horreurs de notre siècle ne nous concernaient pas...

Plusieurs milliers de jours plus tard
Ayant constaté que non
Ce n'est pas toi
Ce n'est pas nous
La passion a tout dévoré
De sa flamme gourmande

Il ne reste que des cendres
Et le vide dans mon ventre...

L'amour est passé
Je n'ai pas su l'attraper
Du haut de ma tour d'ivoire
Je n'ai pas su me baisser

Sans me blesser

Que te dire?
"Nous" m'a abîmée
Je ne sais pas si je trouverai
Quelqu'un
Pour m'aider à reconstruire
Ton successeur aurait pu y arriver
Mais il a préféré partir

Depuis ça
Les plaisantins sans humour

Se succèdent
Je fais l'amour sans amour
Je décède
Mes cendres volent
Negligemment
Je ne cherche plus
J'attends.

Demain à peine
Je serais vieille
A l'âge ou le "Mademoiselle"
Devient obsolète

Ma tour d'ivoire
Sera plus haute que jamais
Je n'aurais plus mes ailes
Pour en descendre...
Se glaceront mes membres
La solitude fidèle
Mais tellement détestée
Sera la dernière
Restée...

 

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23 septembre 2008 2 23 /09 /septembre /2008 15:11

Et une nouvelle série pour le plus grand plaisir de mon pharmacien... entre autres...


Quelques bleus en vrac, laissant supposer une vie hautement débridée mais qui ne sont en fait que le résultats de mes maladresses habituelles (et celles des autres...)

 


1) Chez un ami, on chahute, on rigole avec un, ma fois, plutôt joli garçon. Mais les garçons ne savent pas jouer!

Bilan = coté gauche (la hanche) mordu par une chaise (projetée contre par le garçon sus-cité, peut être était ce une approche pré-nuptiale? je ne sais pas, j'avais trop mal...)

Un bleu de 20 centimètre douloureux à chaque mouvement de bassin, assez impressionnant quand il a viré au violet. Exhibable à volonté sans sombrer dans l'attentat à la pudeur.

 



2) Repas de famille.

Coté droit cette fois. Evitée par une chaise, qui se renverse au moment ou je m'assoie.

J'ai continué à descendre pour m'asseoir sur le sol. Compte tenu de la douleur j'avais envie de rester par terre mais mon père m'a fait remarquer qu'au restaurant, on mangeait sur des chaises...

Bilan = Fesse bleue. J'ai mal à chaque fois que je m'assoie, et je ne peux même pas montrer la raison sans risquer la prison!

Les chaises ne sont dorénavant plus mes amies...




3) Bleus sur les deux bras, symétriques, dus à un massage aux pierres chaudes un peu trop vigoureux. Un ami qui a besoin de cobayes...
"Si ça fait mal, c'est que ça fait du bien!"
Aïe!
Va dire ça à mes vaisseaux sanguins...
Sans compter les regards graveleux sur mes bras, du genre
"bah dis donc elle a l'air de s'amuser le week end celle là!"
Enfin, on va dire que je fais une collection... M'en fiche ça fait super héroïne qui se bat pour la veuve et l'orphelin... tout en étant très maladroite...!




Mais la poisse a toujours ça de magnifique qu'elle peut s'attaquer à plusieurs domaines en même temps! Donc après les bleus...



4) Internet planté de vendredi à mardi dernier. Mon cher opérateur (soit disant gratuit si on se réfère à son nom mais pas tant que ça dans les faits) ne comprend pas.


"Mais pourquoi le numéro de série de votre freebox n'est pas référencé?"

"C'est une bonne question, surtout si on prend en compte le fait  que je l'ai renouvelée il y a un mois pour la HD et que je vous ai appelé RIEN QUE POUR CA! (et que j'ai payé 60 euros...)"
"Ah? merci de patienter"...

 

Je me croirais au boulot...
Quelle ne fut pas ma surprise de réceptionner le mardi suivant (après 5 jours sans le net... et sans crise de manque-ouf!) une magnifique freebox HD toute neuve.

La deuxième...

Recoup de fil à l'opérateur "gratuit", qui m'explique qu'il faut que je branche la nouvelle... et que je les rappelle une fois fait pour leur dire si ça fonctionne ou pas.

Une fois chez moi je procède à la réinstallation (clic clic pam) et...
CA MARCHE!

L'opérateur qui a eu la chance d'avoir mon appel était hilare. J'étais la 1ère à l'appeler parce que ça marchait!

Toujours heureuse de rendre les gens heureux... Surtout quand ils font un travail similaire au mien!

 

 

 

5) La semaine dernière des "gamins" dans la rue m'ont dit que j'étais belle. Ce qui en soit, habituellement, leur vaudrait selon l'humeur une remarque assassine, un sourire, un regard de tueuse ou un profond mépris.

Mais là...

Ce n'était pas de l'ordre du "hey mad'moiselle t'es trop bonne! t'a pas un 06 ?" entendu parfois dans certains quartiers huppés.

Là ils m'ont VOUVOYEE!

J'ai (encore) pris 10 ans d'un coup, et surprise, je les ai remerciés... La honte... Comme quoi elle ne tue pas...


 

Bon sur ce je vais aller détruire toutes les chaises pour éviter de nouveaux accidents!

(où ai-je mis mon lance flamme?...)


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25 août 2008 1 25 /08 /août /2008 19:44
Paris se nappe de soleil frais... Histoire de ne pas trop nous faire regretter la rentrée...

Pour ma part les vacances ont eu un goût de nouveau travail, de stress et de tristesse, même si cette dernière n'était pas la mienne...

Contente que la rentrée revienne (je déteste la grille d'été télévisuelle-qui frôle le zéro absolu du divertissement et de l'émulation intellectuelle-si tant est qu'on puisse trouver son compte en regardant la télévision) et que les gens que j'aime rentrent de leurs vacances.

Le dos tout bloqué de stress, épaules tendues, mais n'osant pas se plaindre (cernée par les lumbagos et autres sciatiques) je continue. Peut être le fameux CDI bientôt, il serait temps non? Bientôt 30 au compteur, et rien à soi = pas d'appart, pas casée, pas d'enfants. 3 chats rigolos, mais il est bien connu qu'un chat n'appartient qu'à lui.
La vingtaine bouffée par une histoire destructrice, croyant être hors du monde, hors de l'époque "divorce instiutionnel" où rien ne dure. J'y ai cru. Avant de constater le gachis pour lui et moi. L'amour rend con... En tout cas moi.

Remplace le manque affectif par des biens matériels, éphémères et stupides. Constate que ça ne comble pas le vide, au contraire...
Je tourne en rond dans mon crâne et mes névroses se bousculent contre les parois. Incapable de se faire aimer tout en s'attachant à des personnes qui n'en valent pas la peine. Je comprends encore moins qu'avant comment ça fonctionne...

Un ami a eu ces mots très justes= "l'Amour, Emeline, quand tu avais 16 ans c'etait pareil! C'est pas plus compliqué. Faut juste que tu te prennes moins la tête..."

C'est vrai que me prendre la tête pour rien je sais faire. Je suis une professionnelle. J'ai l'impression que j'ai oublié comment on fait pour se lâcher. Ca fait sourire mes proches (Alalala Emeline et son goût du drame, elle en fait toujours des tonnes) mais le fait est là!

Les couples autour de moi continuent d'être heureux (ceux ci s'installent, ceux là attendent un enfant, et eux, ils vont se marier, ah vous rentrez de voyage de noce au bout du monde?) parfois même en m'incluant (2 enterrements de vie de jeune fille à organiser + participation aux mariages et témoin aussi une fois sur 2)
C'est cool, c'est mignon. Je rate le coche et le train part sans moi. Arrière goût amer, j'avais un ptit bout de bonheur aussi il y a quelques mois. Rongé puis désossé par des raisons qui paraissent valables à certains mais pas à d'autres...

Pas la peine de changer d'avis.
Le célibat
C-est-bien-c-est-cool-j-en-prend-à-chaque-repas-
Je n'ai de comptes à rendre à personne.
Mon planning n'est que pour moi.
Je ne sais pas à qui penser quand je suis seule...
Personne ne me manque...
C'est peut être bien aussi...
Quand on est comme moi, obsessionnelle et passionnée...

Bon je file vider mon frigo pour trouver un truc à accommoder à la sauce "chuiseule"!

nb= Ceci n'est pas un post dépressif. Ce n'est que la stigmatisation d'un état d'esprit momentané, qui aura changé dans 5 minutes... suivant le principe précité d'élucubration psychotérapeutique! Ouf, je me sens déjà mieux!
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14 août 2008 4 14 /08 /août /2008 09:50

Petite chanson tirée du film J'me sens pas belle (sorti en 2004)
Je ne pensais pas en le visionnant la 1ere fois que je serais un jour concernée par les paroles et le questionnement qu'elle soulève (suis-je heureux(se) d'être seul(e)?) compte tenu que j'étais en couple depuis longtemps et au beau milieu de la vingtaine...

Si vous avez l'occasion de voir le film, n'hésitez pas! Il est bien plus drôle qu'il n'en a l'air à la vue de ces images...




Vous avez sans doutes reconnu Julien Boisselier et Marina Foïs ...

Bon je file je vais aller m'acheter une guitare pour draguer!

 

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