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Il y a ceux qui savent depuis le début. Qui s'éloignent un peu, par peur de la contagion. Qui ne veulent pas prendre parti mais évidement "si ça part en conflit ouvert, on sera de ton côté hein!" parce que c'est humain. Faut pas leur en vouloir si c'est à l'autre qu'ils disent ça, ce n'est pas contre toi, mais tout le monde attend que ça parte en guerre des tranchées.
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Il y a ceux qui organisent des jeux de rôle, ces jeux que tu préfères, et ce qui t'a apporté tous ces amis, faut bien rendre à César, tout ça. Et même que les dates tombent bien, parce que ce soir après le jeu, tu sais que tu ne dormiras pas au "domicile conjugal" parce que "conjugal" il n'y a plus. Du coup l'après midi avec tous ces gens qui sont aussi un peu des amis, tu t'amuses, tu dis des bêtises et tu gesticules, car quand tu vas un peu moins bien que d'habitude, tu fais juste un peu plus de bruit que d'habitude.
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Il y a ceux qui supportent que tu fasses plein de bruit, que tu dises n'importe quoi, parce que c'est toi, et qu'ils ont arrêté de chercher à comprendre. Ce sont tes camarades de jeux, et de toute façon eux aussi sont là pour s'amuser. Et ça marche!
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Il y a ceux qui supportent que tu fasses plein de bruit, parce qu'ils voient bien que ça va pas. Il ne demanderont pas, mais tu sais qu'ils pensent, et que "radio potin" leur apportera les réponses que tu n'as pas encore le courage de donner.
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Il y a ceux que tu as croisé trois fois mais que tu peux taxer à volonté, car tu sais depuis le jour ou ils t'ont dit que personne ne pouvait leur taper une clope, sauf leurs amis, que tu en étais.
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Il y a ceux qui voient que tu vas pas bien, qui voient ton mari partir sans toi, et les larmes dans tes yeux. Ils te demandent "mais ça va?" "tu réponds oui avec un sourire triste, ils insistent car il s'inquiètent, tu insistes aussi dans ton déni. Ceux là aussi dont des vrais, mais tu sais que les choses sont réglées et qu'ils ne peuvent rien faire. Ils ont leur propres ennuis à gérer, donc tu ne te répands pas dans leurs oreilles. Mais tu leur dois la vérité, pour plus tard, parce qu'ils le valent bien.
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Il y a ceux qui savent car radio potin marche vraiment bien dans ton microcosme associatif. Et les commères sont pudiques, ils attendent donc que tu leur en parles, et leur épaule accueille tes larmes, si larmes il y a. Mais ils ne s'imposent pas.
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Il y a ceux qui voient que ça va pas et vont tenter de s'imposer maladroitement dans ta vie pour prendre soin de toi. Selon les circonstances et la capacité d'incrustation à la sauvage, tu peux très mal le prendre et être dur avec eux. Ce n'est pas la peine, leur démarche aussi part d'un bon sentiment.
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Il y a ceux qui s'inquiéteront toujours pour toi, parce qu'ils te considèrent comme un petit enfant à protéger. Eux tu ne leur dit rien pour l'instant, car ils seraient trop inquiets pour être efficaces
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Il y a ceux qui, si vraiment tu n'as aucune, mais aucune autre solution, sont prêt à quand même t'ouvrir leur portes. Parce que leur chez eux est trop petit, trop confiné, trop avec un bébé, trop pas envie. Ceux là aussi comptent, parce que si tu es sous un pont, ils te t'y laisseront pas, même si ça les gonfle.
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Il y a ceux qui restent égaux à eux même, imprévisibles ou prévisibles. Ceux là font tourner le monde sur son axe, et rassurent. Pour te ramener au quotidien chaud et stable, tu peux compter sur eux.
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Il y a ceux qui voient tout avec objectivité/pessimisme. Parce que leurs vies ont été mouvementée, parce que les claques qu'ils ont prises les as rendus plus lucides que toi. Eux, ils avaient vu que tu allais te casser la figure. Ils t'ont laissé faire, parce que tu es adulte et que tu assumes tes bêtises. Et ils le diront quand même un peu, mais pas trop fort pour pas te faire plus de mal, qu'ils t'avaient prévenu. Ce sont les meilleurs prescients car ils prévoiront les pires coups, même et surtout ceux qui viendront de là où tu ne l'attends pas...
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Il y ceux qui t'ouvrent leur porte sans questions, comme à tes deux meilleurs potes avant toi (que tu as aussi accueilli chez toi, en cette époque où tu pouvais le faire). Ceux là prennent soin de toi le 1er soir, te payent à manger ton 1er et seul repas de la journée, l'appétit s'étant fait la malle, et mangent gaiement avec toi. Ils te font le résumé des radios potins associatifs que tu as loupé tout ce temps ou tu construisais ta famille (mais une commère ne s'éteint vraiment jamais), te font sourire, te mettent à l'aise pour que chez eux tu te sentes chez toi. Faudra un jour qu'on m'explique pourquoi ces amis là n'ont pas mangé à mon mariage, erreur d'invitation, tout ça. Ceux là tu leur es redevable à vie d'avoir été là au bon endroit au bon moment et d'avoir fait ce qu'il fallait, c'est à dire comme d'habitude, avec chaleur.
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Il y a ceux qui n'ont jamais de temps, même pas de dormir, entre le boulot, les activités extra-scolaires et le reste qui les déborde. Mais quand tu leur demande une heure de leur temps pour t'épancher, ils t'en trouvent plusieurs, raccrochent leur hyperactivité et te racontent leur vie de lapin blanc pour te faire rire. Ça peut être plus ou moins long selon ton état, mais ça marche!
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Il y a ceux qui sont un peu plus loin géographiquement, mais qui auraient fait la même que ceux qui t'accueillent, et leur pensées t'accompagnent. Ceux là, il faut aller les voir dès que tu le peux, ça fait une vraie bonne coupure pleine de bons moments, et ça requinque pour la suite.
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Il y a ceux auquel tu penses car ils te manquent. Tu ne leur manque peut être pas autant, l'affection peut être unilatérale. Mais elle te réchauffe aussi le coeur en attendant de les revoir.
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Il y a celui que tu laisses, malheureux comme les pierres. Tu l'aime comme un de tes meilleurs ami, c'est ce qui le fait souffrir. Tu tiens à cette relation, en espérant qu'il puisse suivre ensuite, quand enfin un jour, il ne sera plus amoureux.