Tout le monde a sa petite idée sur le sujet.
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Le pire, c'est la famille de ton ex. Tu vas voir... (putasserie de prophète à la manque)
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Le pire, c'est devoir croiser son ex un week-end sur deux. Il va faire exprès de te faire chier. (hors
sujet, ex pas chiant + garde partagée)
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Le pire, c'est le partage des affaires, la communauté de bien, mais t'es folle, pourquoi t'as pas fait de
contrat? (mouais... un lave vaisselle contre une ps3... gérable quand tout le monde est de bonne foi...)
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Le pire, c'est le manque d'argent. Demande lui une pension alimentaire et revendez l'appart. (mais oui, et je
l'assassine en même temps histoire d'être sûre qu'il en meure?)
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le pire, c'est pour ton fils. (celui qui rit à longueur de temps, qui danse avec moi et son père et qui
pourrait symboliser la joie de vivre dans une pub Madone? On parle bien du même?)
Moi j'ai une autre vision des choses.
Le pire, c'est la solitude.
Étant à l'origine de tout, j'assume mes décisions, et que Ghazz aille maintenant dans mon sens quand à nos
incompatibilités me rassure sur la portée et le bien fondé de tout ça.
Mais du coup, tu perds le point de repère que l'autre était.
Le soutien infaillible.
La main tendue en permanence.
Le refuge.
Te voilà seule face à toi même.
Seule comme quand, m'évanouissant dans le métro, je ne savais pas qui appeler.
Seule comme quand, pressant F5 comme un métronome hystérique, j'attends un retour sur un BG que j'ai mis 3
semaines à écrire et que j'ai envoyé il y a une heure.
Seule comme quand j'entends "j'ai voulu le quitter, mais on était pas ensembles. Bref, je suis un plan cul
régulier" car c'est exactement ce qui m'attend avec ce lot de casseroles tintantes et bon marché qui me suit partout.
Seule comme quand, ayant mis une jupe style tutu au boulot, ma hiérarchie me chambre (N+1 et N+2) et les autres
ne disent rien, pour ne pas se foutre de moi. C'était pourtant théoriquement une bonne idée, devant ma glace ce matin.
Seule comme quand tu aides attentivement un ami, et quand tu veux lancer le sujet sur toi, il te répond qu'il
n'en a strictement rien à faire de ta vie. Oui, ça existe les amis comme ça. Ils ne méritent ce nom que quand ils vont bien d'ailleurs, ce qui là n'est pas le cas.
Seule comme quand le poste que tu demandes te passes sous le nez. Deux fois. Et que ceux qui l'ont eu à ta
place viennent de demander comment tu faisais. Voire te demander de rédiger à leur place, tu écris tellement mieux, tu comprends.
Seule comme quand on te met un texte dans la main, et qu'on te dit "bah t'es comédienne non? Tu lis ça avec le
ton, merci!" (enterrements/mariages/baptêmes compris) Ah ok, et comme toi, tu es boucher, tu peux me faire une saucisse comme ça là, cash, bah quoi non, t'es boucher où t'es pas
boucher!?
Seule comme quand on me dit que je me sentirais enfin mieux chez moi quand ça sera rangé. C'était
donc ça le problème? Je suis bordélique, et donc ma vie en est par conséquent un champ de ruines? On est censés sentir mieux après avoir rangé ses dvd par ordre
alphabétique? Vraiment?
Seule comme quand on me répète des rumeurs qui disent je ne m'occupe pas de Nath. A devoir montrer cet amour
publiquement, alors que la pudeur était de mise pour moi. Tiens, regarde, je sais lui donner à manger, si, si, je te jure! Et même qu'il me fait un câlin là, t'as vu? Il m'aime, tu notes?
T'appelles pas la DDASS alors? C'est trop gentil.
Seule comme quand je me réveille d'un rêve où tout ça n'existe pas, seule dans mon immense lit qui ne sert à
rien.
Seule comme cette pauvre fille en tutu devant son pc du boulot, et qui au lieu de travailler d'arrache-pied
pour sauver sa boîte, préfère geindre sur internet dans l'indifférence générale.
Pathétique la pauvre fille.
Si ça se trouve, on est tous mort le 21 décembre.
On ne sais pas qu'on est mort et on continue comme si de rien n'était.
Quitte à, ça pourrait au moins être mieux!...
(bon pour le BG je triche, c'est quand même Ghazz qui l'a lu en premier )